LE TRANSPORT
COLLECTIF FAIT DÉBAT (Journal Sud Ouest – édition Médoc du 20 octobre 2012)
GRAYAN-LESPARRE
Réseau Transgironde : les résidants d’Euronat se mobilisent pour le retour
des transports en commun.
L’arrêt de
la ligne provoque la colère des habitants.
Maurice Gaultier, 65 ans, résidant estival
depuis longtemps, puis permanent d’Euronat depuis trois ans par choix de vie
naturiste, a été rapidement confronté aux défauts des qualités de la vie en
pleine nature et de l’isolement.
La disparition effective depuis le 1er
septembre 2012 de l’arrêt de la ligne régulière du bus Transgironde supprime
toute possibilité de transport collectif à l’heure où, paradoxalement le
Conseil général, dans la droite ligne des soucis environnementaux et de
contexte social pécuniaire fragile, effectue de gros efforts de tarifs afin de
favoriser ce type de transport (tarif unique à 2,40 € pour un trajet, 4 euros
pour un aller-retour).
Pour ceux qui souhaitent le rétablissement
de la ligne 712, Maurice Gaultier a entrepris un combat depuis juin dernier. En
vain pour le moment, mais il ne s’avoue pas battu, multiplie les interventions,
les rencontres avec les élus. Il a d’ailleurs lancé une pétition en ligne sur
le site pétition publique.fr (1).
PLUS DE 300
PERMANENTS
Il ne manque pas d’arguments :
Euronat représente plus de 300 résidants permanents (plusieurs milliers l’été)
avec un fort taux d’augmentation (plus 70 % de logements entre 1999 et 2007 et
plus 38,8 % de population pour la même période). Euronat c’est aussi une
piscine couverte chauffée, un centre de thalassothérapie, un centre de
gymnastique et de musculation, un boulanger, bientôt un café-restaurant, un
magasin d’alimentation bio, etc.
« Je demande donc, à minima, la
reconduction du service ‘‘à la demande’’ qui existait auparavant, soit six
petites minutes de trajet supplémentaire depuis Montalivet », réclame-t-il. « On
peut m’objecter que la fréquentation des années précédentes ne le justifie pas,
mais les tarifs pratiqués alors n’étaient pas incitatifs. Aujourd’hui, avec le
tarif unique, la donnée a changé et je suis convaincu que l’enjeu est valable. »
Serge Laporte, maire de Grayan-et-l’Hôpital
et conseiller général, donc concerné au premier chef, s’en tient aux décisions
départementales à la suite d’une étude
budgétaire. « Transgironde n’est pas un service public mais un service mis
au service du public et se doit d’être rentable », rappelle-t-il. « De
plus, la ligne de transport scolaire est également une ligne publique dans la
mesure des disponibilités », poursuit-il.
À quoi Maurice Gaultier répond :
« Certes, mais les transports
scolaires ne fonctionnent qu’en période scolaire alors qu’Euronat se remplit
justement pendant les vacances. »
Maguy
Caporal
L’article du
Journal Sud Ouest est à lire sur internet au lien :
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